SECONDE PARTIE.
De la formation directe des premiers traits de l’organisation, de la cause qui
produit et entretient le mouvement organique, et par suite de l’origine des
corps vivans.
Qui oseroit entreprendre d’assigner les bornes de l’intelligence humaine, et
assurer que jamais l’homme n’acquerra telle connoissance ou ne pénétrera tel
secret de la nature?
Des intérêts particuliers et les difficultés qu’oppose avec constance
l’ignorance toujours intolérante, peuvent à la vérité arrêter ses efforts, ou au
moins en borner et même en anéantir les résultats : je crois malgré cela que
tout ami sincère de la vérité, que tout homme patient, capable d’observer, de
rassembler les faits, et de réfléchir avec quelque profondeur, doit tout
examiner, tenter de tout connoître, et confier ensuite à la postérité l’usage
qu’elle jugera convenable de faire de ce qu’il aura su appercevoir.
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